Villeurbanne : le point sur les listes aux municipales

Un fauteuil pour cinq : les forces en présence dans la course à la mairie 

LE PROGRES - le 05/01/2014

Municipales 2014. Les prochaines municipales ont lieu dans deux mois et demi. Alors que janvier devrait être riche en annonces de listes, programmes ou réunions, un résumé des mois précédents s’impose pour comprendre les enjeux de cette dernière ligne droite.

La première à avoir annoncé sa candidature a été Béatrice Vessiller. La conseillère générale Europe Écologie Les Verts affirme s’être lancée dans une bataille d’idées, mais l’alliance contrariée avec le Parti socialiste pèse lourd dans l’analyse des faits. Pour faire synthétique, PS et Verts faisaient liste commune il y a six ans. Béatrice Vessiller s’est maintenue face au candidat PS dans la cantonale partielle de 2010. Elle a échoué de quelques voix. Cette fronde a entraîné l’éviction des élus écologistes du groupe majoritaire au conseil municipal. Depuis, l’histoire est passée par la case judiciaire. Et Béatrice Vessiller a remporté le siège de conseillère générale en 2011. Elle a rallié sur sa liste l’ancien député PS (qui a rendu sa carte du parti) Lilian Zanchi, le Covra (Collectif villeurbannais pour un rassemblement antilibéral) et une partie du Front de gauche (tous les mouvements, sauf le PCF).

Le second à être entré en campagne est Jean-Wilfried Martin. Peu connu, ce jeune quadra est la surprise de l’UMP qui affiche une volonté de rajeunir son image et veut instaurer une nouvelle dynamique dans la durée. Le candidat a déjà réussi ce que n’avait pu faire son prédécesseur Henry Chabert : réunir la droite républicaine et le centre. L’UDI Richard Morale a confirmé très tôt que l’alliance serait faite à Villeurbanne. Dans un contexte national moins favorable au pouvoir en place, l’UMP forge de grandes espérances sur l’échéance électorale du mois de mars.

Son principal obstacle sur le chemin de la mairie sera le maire sortant Jean-Paul Bret (PS). Il avait annoncé, dès le début de 2013, qu’il serait « candidat à la candidature » de son parti. Une élection interne qu’il a aisément remportée, même si un opposant surprise avait déposé, lui aussi, une candidature. Jean-Paul Bret a lancé en novembre sa campagne avec force dépliants et réunions publiques. Une première partie de campagne qu’il a axée sur son bilan.

Dès janvier, il a annoncé passer à la phase des propositions. Il a reçu le soutien du Parti radical de gauche et du Parti communiste, qui a décidé (à 70 % du vote des militants) de ne pas partir au premier tour sous la bannière du Front de gauche.

Les couleurs du Front national seront à nouveau défendues par Stéphane Poncet. Le candidat a rallié une ex-candidate MNR et espère bien, malgré une campagne menée quasi exclusivement sur Internet, faire son entrée dans la prochaine assemblée municipale.

Le parti d’extrême gauche Lutte ouvrière devrait annoncer la présence de sa liste courant janvier. Philippe Bruneau ne précise pas encore qui de lui ou de Claire Lainez sera tête de liste.

Pour se maintenir au second tour, une liste doit réunir 10 % des suffrages exprimés. La question va être de savoir combien de listes pourront franchir ce seuil. On imagine mal le PS et l’UMP être éliminés au soir du 23 mars. Qu’en sera-t-il pour EELV et le FN ? Personne n’exclut, quelque que soit le camp politique, la possibilité d’une quadrangulaire.

Dates des municipales : le 1er tour aura lieu dimanche 23 mars,

le second tour dimanche 30 mars.

Jean-Christophe Morera